Pour la promotion de la langue occitane, le vendredi 12, trois temps étaient proposés aux « amateurs », ceux qui aiment la littérature, le dessin, l’histoire et la musique…
Souvenir en images en attendant l’enregistrement de la conférence et des précisions sur les contenus (et les conférenciers-artistes
Sous la halle et au chaud, l’offre culturelle…
Conférence de 17H30 à la mairie
Présentation de la conférence et du conférencier par Nicole Scotto d’Abusco
Les musiciens d’hier étaient ;
Pour la musique et ici, surtout, pour les instruments et les artistes petit diaporama..
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Concert à l’église de Saint-Antonin : une introduction à la cornemuse…
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Vous pouvez aussi écouter sur France-Culture cette rediffusion « le Moyen Age flamboyant » consacrée à l’art des troubadours
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-art-est-la-matiere/le-moyen-age-flamboyant-3515558
Poésie de coeur et poésie de cour, cette anthologie célèbre les quatre siècles fondateurs de la poésie française, du XIIe au XVe siècle.
Michel Zink (historien).
Au Moyen Âge, alors que les chevaliers, les écuyers, les hommes d’armes guerroient, que les batailles ou les croisades brisent les destins et les fortunes et les sociétés traversées, alors que naissent en même temps dans les cours de la grande noblesse, un raffinement nouveau, un art de dire, de chanter, de se vêtir, de construire, d’enluminer, apparait une poésie étrange. S’il n’est pas étrange de dire l’amour, de célébrer le désir, d’écouter les jongleurs, d’imiter les plaintes, les troubadours qui souvent sont aussi chevaliers, inventent au début de ce nouveau Moyen Âge, un art d’aimer, une manière de désirer complexe, parfois paradoxale, qui enchante et déconcerte tout à la fois.
Pulsions et impulsions, conquêtes ou retenues, pudeur ou effronterie, l’amour pour l’élue, pour la Dame, éduque le cœur et l’esprit, construit la stratégie esthétique, poétique, morale des soupirants et donc des cours puisque le désirant vassal de l’aimée s’élève pour l’atteindre. Depuis plus d’un siècle cette poésie courtoise a fasciné de grands auteurs poètes ou herméneutes qui se sont attachés à montrer l’originalité dans l’Europe du Sud puis du Nord de l’art des trouvères et des troubadours
Deux ouvrages viennent d’approfondir et de célébrer cet art de la fine amor, l’un qui vient d’être publié et qui fait se rencontrer la vue et l’ouïe, ces deux sens par lesquels pensait-on alors l’amour embrase nos esprits de près ou de loin par la présence ou la renommée donc, aux éditions Diane de Selliers l’embrasement des cœurs au XI e et XIII e siècles et l’art de la peinture qui s’inspira de ces flamboiement poétiques à la fin du Moyen Âge . L’autre, paru chez Perrin, s’intitule Les troubadours, une histoire poétique dans lequel il éclaire les vies de ces poètes, leur idéal amoureux et la façon dont leurs cœurs épris de la Dame, produisit des chefs d’œuvres qui sans doute influencent encore notre imaginaire sentimental.
Un remarquable connaisseur de l’amour courtois est l’auteur d’un de ces livres et le préfacier de l’autre, il s’agit du grand amoureux et spécialiste de la littérature du Moyen Âge, c’est le professeur au collège de France Michel Zink. Lecture des textes : Sophie Daull
Musiques diffusées :
- Alphonse X le Sage, cantiga n°59
- Anonyme, O nacio nephandi
- Anonyme, Lamento di Tristano – La Rotta
- Anonyme, Sexte estampie réal (instrumental)
- Anonyme, Maria – Virgo virginum, (instrumental)
- Anonyme, J’ai fait nouveletement (instrumental)
- Modo Antiquo, Saltarello
- Modo Antiquo, Chançoneta Tedescha n°4
- Modo Antiquo, Chominciamento Di Gioia
- Guillaume de Machaut , Amours me fait désirer
Chargée de recherche : Maurine Roy
En partenariat avec BeauxArts Magazine.