Saint-Antonin-Noble-Val est traversé par deux canaux avec plusieurs ramifications. Ces canaux sont un élément important de notre patrimoine. Ils ont joué un rôle économique très important (moulins, tanneries…) mais aussi un rôle social en collectant les eaux usées de la ville, la rendant certainement plus agréable que les villes où ce sont les rues qui faisaient cet office. Lorsqu’ils effectuaient ces fonctions nos canaux étaient régulièrement curés.
Aujourd’hui nos canaux n’ont plus la même utilité mais ils contribuent fortement au charme de notre cité. Malheureusement depuis très longtemps ils n’ont pas été entretenus et leur état se dégrade. En de nombreux endroits les murs qui les bordent sont en train de s’effondrer et en plus ils sont envahis par une énorme épaisseur de vase et une abondance de végétaux.
Au début des années 2000 les canaux avaient été nettoyés au niveau de la rue Rive-Valat. Plus tard des chicanes végétalisées ont été mises en place pour accélérer le courant et créer un autonettoyage, mais c’est l’effet inverse qui s’est produit et ces chicanes ont, au contraire, ralenti le courant et accentué le dépôt de vase avec, en plus, une végétation envahissante qui s’est développée de façon incontrôlée.
Aujourd’hui nous avons demandé à la municipalité de lancer un programme de restauration des canaux en réalisant à très court termes les deux premières étapes :
D’une part procéder à l’analyse des boues car, ne recevant plus les égouts on peut penser qu’elles ne sont pas toxiques. Dans ce cas, au lieu de devoir les acheminer vers une usine d’assainissement, opération très couteuse, elles pourraient être utilisées comme amendement agricole, opération infiniment moins couteuse et beaucoup plus respectueuse de l’environnement.
D’autre part un enlèvement des boues au niveau de la rue Rive-Valat et le plus possible en amont pour éviter un réenvasement trop rapide.
Une fois ces deux opérations réalisées, nous proposerons à la municipalité un plan pour poursuivre l’assainissement et l’embellissement de nos canaux.
(Photos : Patrick Mille)