Retour sur la table ronde « archéologie » du 9 octobre

SAVSA, 9 octobre  : une journée pour l’archéologie, un hommage à Gerhardt Bosinski

Présentation de la matinée par Thierry Le Roy

La Société des Amis du vieux Saint-Antonin avait pris l’initiative de cette réunion, ouverte à ses adhérents, pour des raisons qui ressortaient très bien des exposés liminaires de Marie-Dominique Heusse, sur les grandes étapes et les générations successives de notre implication, directe puis indirecte dans cette activité de recherche, maintenue par nos bulletins et nos conférences ; et d’Edmée Ladier, elle-même néolithicienne, sur les collections préhistoriques du musée de Saint-Antonin. Des rappels bien nécessaires, puisque ce musée est fermé depuis quelques années, et l’archéologie du territoire menacée d’oubli.

La suite a rempli l’objectif d’information sur les projets en cours pour valoriser le travail archéologique passé comme actuel : un exposé du Pays (Jihan Ghiati) sur le volet archéologique du projet de Pays d’Art et d’Histoire, que le ministère de la culture est sur le point de valider ; une présentation très nourrie de la politique nouvelle du ministère de la culture-DRAC (Zenaïde Lecat) de soutien et de valorisation des sites, des travaux, et des objets conservés des fouilles archéologiques, et l’annonce de son application sur notre territoire, avec un projet de Centre de Conservation et d’Etudes (CCE) de Saint-Antonin dont l’étude de faisabilité sera financée dès cette année ; le rappel de leurs projets par les maires de Saint-Antonin et de Bruniquel, l’un pour la réouverture du musée dans la « maison Muratet » acquise à cet effet en 2018, l’autre pour l’ouverture d’un centre d’interprétation de la grotte dite « Néandertal » découverte au cours des dernières années.

Les élus, comme la DRAC et la représentante du Département, ont apprécié une opération qui a montré ce que pouvait être la mobilisation sur ces sujets dans les Gorges de l’Aveyron : celle des archéologues d’abord, qui ont demandé clairement à être associés à la réflexion et aux actions engagées ; celle de notre association, qui a monté cette rencontre presque contre vents et marées et qui a bien l’intention de poursuivre.

Fouilles sous la place des Moines (Ph. B. Poissonnier)

Pour notre part, à la SAVSA, nous avons déjà identifié les échéances les plus proches : le déménagement des collections du musée pour leur mise en réserve (dans ce qu’on appelle l’Orangerie), même si le maire n’a pu dire le calendrier exact de cet investissement communal (1 an?), ce qui ouvre une perspective de nouvelles visites sous conditions, et pose la question de l’avenir de la Maison romane ; le projet de fouille préventive de la maison Muratet, que la DRAC va financer et entreprendre en 2022 ; le projet d’une fouille, programmée cette fois, confiée à Michaël Gourvennec, sous la place des Moines ; l’élaboration du cahier des charges de l’étude de faisabilité d’un « CCE », qui va commencer et donner à notre association l’occasion de s’impliquer davantage. Nous avons noté les encouragements de la DRAC et du Pays, heureusement surpris d trouver pour un tel projet une association « savante » aussi motivée.

Intervention de Zenaïde Lecat (Drac)

Il nous faudra pour cela poursuivre la découverte de l’outil « CCE », en commençant par des visites à ceux qui nous entourent déjà, à Toulouse ou à Rodez. Jean-Luc Boudartchouk, qui représentait l’INRAP, nous a proposé tout bonnement une convention de coopération pour travailler ensemble sur toutes les questions que nous nous posons sur la valorisation de cette archéologie.

La SAVSA va retrouver ainsi une de ses vocations, qu’incarnait parmi nous Gerhardt Bosinski. Cette journée pouvait lui être dédiée.

Thierry le Roy

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